Bouquet de la mariée

De la fin du 19ème siècle jusqu'à la 1ère guerre mondiale, il était de tradition de mettre le bouquet de la mariée sous cloche et de la garder au sein du foyer durant toute la vie du couple... reliquaire d'Amour. Les cloches en verre initialement conçues pour garantir de la poussière les mouvements d'horlogerie.

Ce travail parle de la flétrissure comme synonyme de défloraison. Recherche plastique d'une représentation d'une réalité, réflexion sur l'objet et sa représentation. Au départ, la volonté d'une mise en scène, d'un assemblage, ou l'organisation d'une "nature morte", sans entablement, où, ici, seuls les "objets" représentatifs des richesses de la nature sont présentés. Les bouquets de mariées mis sous verres et composés au fil des années d'objets préférés, ne sont-ils pas à l'image des "vanités".
... et le devenir de mon bouquet ? ... tableau vivant voué à une vie silencieuse.
Certaines images, élaborées en composition très resserrée, accentuent l'effet d'enfermement. L'absence de fond, ou plutôt le fond noir, éliminant tout contexte extérieur, nous parle d'un lieu clos et d'apesenteur.
La fragilité, le temps qui passe, la mort, les "objets" sont choisis pour ce qu'ils évoquent : la brièveté de la vie, la continuité dans le germe de la graine, le plaisir des sens évoqué par les fleurs, les pétales fanés symbolisant la corruption de toute matière.

Prises de vues scan
Série de 16 pièces
Format 40 x 60
Juin 2010